Stop aux idées reçues : le produit seul ne suffit pas pour vendre !

A l’heure où les publicités en ligne envahissent les écrans et où les promotions sont pléthores, quel que soit le mois de l’année, on pourrait croire que concentrer uniquement ses efforts sur le produit ne suffit pas et pourtant, certains tentent le pari et cela fonctionne!

Cliché n°1 : La publicité est incontournable pour construire sa notoriété

On pourrait penser que la publicité de masse est incontournable pour se faire connaître, a fortiori si l’on se lance à peine sur le marché français … Ce n’est pourtant pas la stratégie mise en place par Xiaomi, marque chinoise de smartphones et objets connectés arrivée il y a un an dans l’Hexagone : « Notre stratégie, qui est la même dans chaque pays où l’on s’installe, est de ne pas faire de publicité car nous avons l’intime conviction que si nous investissons dans des campagnes TV ou print par exemple, cela impacterait le prix des produits et donc d’une certaine façon se seraient les consommateurs qui paieraient pour cette publicité », explique Yan Liu, country manager France de Xiaomi. La marque a donc, dès sa création, fait le choix de proposer des smartphones dotés des meilleures fonctionnalités au meilleur prix, et d’attirer ainsi l’attention de la presse spécialisée, mas aussi celle des communautés de fans de smartphones et de technologie.


Cliché n°2 : Il faut faire des promotions pour être essayé

Les promotions sont devenues un réflexe pour attirer les clients et déclencher l’achat, quitte à ce que ces derniers ne se rendent plus très bien compte de la valeur exacte des produits. Certaines marques, dont Tediber, pionnière sur le marché du matelas comprimé livré à domicile, font toutefois le pari d’une démarche  » Zero Promotion « . Les équipes de Tediber ont publié un manifesto sur le site de la marque, expliquant pourquoi celle-ci ne fait ni soldes, ni promotions avec un même prix proposé à tous, toute l’année : « Nous préférons investir les bénéfices dans l’innovation plutôt que dans des réductions et nous concentrer sur la qualité des produits et services proposés, comme la livraison et les retours offerts, ou le retour gratuit pendant 100 jours »,explique Aude du Colombier, co-fondatrice. C’est ainsi que la marque a réussi à se positionner sur un marché très concurrentiel, où l’expérience client est un juge de paix. Une stratégie qui semble fonctionner puisque en moins de quatre ans, Tediber a déjà vendu plus de 50 000 matelas et regroupe plus de 18 000 avis clients sur le site. « Ce n’est pas en incitant les clients à attendre la bonne promotion ou à l’inverse qu’ils soient déçus d’en avoir manqué une que l’on crée de la confiance », précise Aude du Colombier.


Cliché n°3 : Le produit seul ne suffit pas à susciter le désir d’achat 

Cécile Vivier-Guerin, directrice marketing du salon international de la lingerie rappelait lors de la récente édition 2019 : « La mouvance du body positive a amené les marques à repenser leur communication auprès des femmes : la beauté est dans chaque femme et toutes les beautés sont belles »Il y a donc une réelle prise de conscience de la part des marques d’aller vers une communication certes moins parfaite mais plus authentique ! Une tendance qui s’affirme sur les réseaux sociaux et en particulier sur Instagram. Partant du constat que 7 femmes sur 10 ne se sentent toujours pas représentées dans les médias et les publicités, Dove s’est associée à Getty Images, Girlgaze et des milliers de femmes dans 39 pays pour créer une banque d’images publiquement accessible aux marques et aux médias, faisant voler en éclat les clichés sur la représentation des femmes. Au total ce sont plus de 5 000 images de femmes photographiées par des femmes afin d’offrir une vision plus inclusive de la beauté.


Cliché n°4 : Il faut se diversifier pour rentabiliser sa marque 

Qui a dit qu’il fallait forcément une large gamme de produits pour être attractif ? Depuis quelques années maintenant, des concept-stores se développent autour d’un seul produit décliné à l’infini, en particulier dans le secteur « food » : boutiques spécialisées dans la confiture, dans les éclairs comme l’enseigne L’Eclair de Génie ou encore dans les avocats, avec l’ouverture à Paris début janvier 2019 de l’Avocateria : toasts, bowls, desserts, shakes … le fruit y est accomodé de mille façons. « Nous sommes trois co-fondateurs à avoir créé l’Avocateria, avec la volonté d’une fusion de deux univers: le healthy food et le porn food pour donner naissance au green porn, un univers saint et gourmand, où tout est fait maison. Nous ne comprenions pas pourquoi il y avait à chaque fois une opposition faite entre healthy food et foodporn », explique Linda Trin, co-fondatrice Avocateria. « Notre démarche responsable va également plus loin avec une sélection des avocats qui proviennent d’Espagne et la vaissellerie (pailles, verres et couvertes) qui sont en amidon de maïs biodégradables et compostables »Se spécialiser dans un produit permet à la fois de se positionner comme spécialiste et de créer une certaine confiance avec les consommateurs mais aussi de pouvoir revendiquer une consommation plus saine, responsable, voire locale.

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