Publié par Niri Brusa
La création d’une entreprise n’est pas un long fleuve tranquille. Plusieurs obstacles se dressent sur le chemin des entrepreneurs, quelle que soit la taille de leur projet. Certains réussissent à surmonter ces écueils, tandis que d’autres se retrouvent en situation d’échec. La crise sanitaire liée au Covid-19 a poussé plusieurs start-ups à mettre la clé sous la porte. Le revers qu’ils traversent n’a cependant pas le même impact pour tous. Certains arrivent à redresser la barre en en tirant des leçons, tandis que d’autres déposent définitivement le bilan. Mais en quoi peuvent-ils être un atout dans le monde professionnel ? L’échec serait-il un facteur de réussite pour votre entreprise ?
Les paramètres à prendre en considération pour la création d’une entreprise
Lors de la création d’une entreprise, plusieurs paramètres sont à prendre en considération. Le processus ne s’appuie pas uniquement sur l’aspect financier, même si celui-ci tient une place importante. N’oubliez pas la loi de l’offre et de la demande dans la région d’implantation.
En effet, plusieurs entrepreneurs font souvent l’erreur de ne pas s’intéresser à l’aspect socioculturel qui y prévaut, proposant des produits ou des services qui ne sont pas adaptés aux besoins des clients potentiels. D’autres paramètres peuvent également être source d’échec.
Les chiffres sont parlants : au premier trimestre 2022, le nombre d’entreprises en faillite a augmenté de 34,6 % suite à des difficultés de reprises économiques après les longues périodes de confinement. Mais tous les échecs ne se valent pas !
Que faire avant de créer son entreprise ?
L’échec d’une entreprise peut être définitif. Cette situation intervient lorsque le budget nécessaire à la remise à flot est trop important, au point que les établissements de crédit et les banques leur refusent un prêt pour renflouer leur caisse. Dans ce contexte, le revers est difficile à assimiler, car il signe l’arrêt d’un projet et l’impossibilité de le recommencer.
Il est toutefois possible de tirer profit d’un échec quand celui-ci permet à l’entrepreneur de remettre rapidement le pied à l’étrier. La chute n’est ici qu’une étape difficile à vivre, mais parfois nécessaire pour rectifier certaines erreurs ou pour mieux adapter un business plan présentant des failles.
Alors que faire avant de créer son entreprise ?
En tant qu’entrepreneur, vous devez savoir dès la création de votre entreprise que vous aurez à faire face à des obstacles qui peuvent provoquer un échec, à un moment ou à un autre. L’entrepreneuriat n’est pas forcément synonyme de réussite. Il ne suffit pas d’avoir une idée, même si celle-ci peut paraître novatrice. Encore faut-il qu’elle soit en adéquation avec la réalité du marché et en conformité avec la demande !
Une entreprise a besoin de fonds pour qu’elle puisse mettre en œuvre ses projets. Toutefois, rares sont celles qui en possèdent sans avoir besoin d’une intervention extérieure. Obtenir un prêt devient un impératif, mais il ne se gagne qu’au bout d’un long parcours du combattant. Les établissements bancaires doivent être convaincus de la viabilité de votre projet avant de vous l’accorder. Échouer à ce niveau peut avoir deux effets : soit l’entrepreneuriat prend fin, soit vous, en tant que futur chef d’entreprise, allez tenter de surmonter l’échec pour présenter un projet plus solide et considérer celui-ci comme un apprentissage.
L’échec, une autre façon de se former et de se remettre en question
Créer une entreprise n’est pas facile, surtout dans une société où l’obligation de résultat est un véritable mot d’ordre. Les chefs d’entreprises qui ont réussi omettent généralement de parler des échecs qu’ils ont rencontrés tout au long de leurs parcours. Avant d’arriver à faire marcher correctement leur affaire, peu importe leurs domaines d’activité, ils ont dû faire face à des écueils plus ou moins importants.
Mais un entrepreneur ne doit pas pour autant baisser les bras. Bénéficier de l’accompagnement de professionnels est parfois la meilleure option pour avancer. Suivez des formations pour être au fait des nouvelles technologies et des tendances, ou tout simplement pour vous remettre à niveau. Cela fait désormais partie des étapes incontournables à franchir suite à l’échec d’une entreprise. C’est aussi l’occasion pour reconnaître vos faiblesses et revenir sur les éléments pouvant être en cause des défaillances.
Reconnaître et assumer ses échecs pour pouvoir rebondir
Il n’est pas facile de porter la responsabilité de ses échecs, pourtant les assumer peut être un excellent moyen pour remonter la pente et de rebondir. L’objectif est que vous puissiez trouver des solutions adaptées aux problèmes rencontrés et les concrétisiez pour garantir la viabilité de l’entreprise sur le long terme. Là encore, faites-vous accompagner d’un expert pour éviter de commettre les mêmes erreurs. Il sera aussi en mesure de conseiller sur du matériel innovant, sur de nouvelles techniques plus à même de répondre aux besoins actuels et de faire face à une concurrence de plus en plus rude.
L’échec ou la réussite d’une entreprise dépend des qualités de leader du chef d’entreprise
La plupart des sociétés sont tellement orientées performances que les salariés faisant preuve de faiblesses sont directement relégués au placard, ou tout simplement licenciés. Les contreperformances sont donc immédiatement sanctionnées alors qu’il est tout à fait possible de redresser la barre sans en arriver à cette extrémité, certains d’entre eux n’étant pas à la place qui correspond à leurs compétences.
Les grands noms du monde du business, tels que Bill Gates, rappellent l’importance de l’échec pour garder les pieds sur terre et éviter de perdre une certaine humilité. Par ailleurs, le succès d’une entreprise n’est pas le fait d’une seule personne. C’est un travail d’équipe qui mise sur des compétences multiples et une bonne capacité du chef d’entreprise à leader et à manager ses collaborateurs.
Un chef d’entreprise qui est un bon leader inspirant est souvent celui qui a vécu des coups durs tout au long de son parcours de création d’entreprise. Chacun d’entre eux lui donne la capacité à analyser les situations qui se présentent au sein de l’entreprise. Bien qu’il lui soit difficile de faire confiance à des tiers, il apprend à le faire pour avoir par la suite la possibilité de déléguer. Rappelons que faire tourner une entreprise est une affaire collective.
Chaque salarié a son rôle à jouer et contribue à son niveau à atteindre les objectifs préalablement fixés. Un leader qui a déjà échoué à un moment de son parcours pourra les orienter et les accompagner si nécessaire. Il lui sera plus facile de récompenser ceux qui le méritent et encourager ceux qui doivent encore fournir des efforts. Il communiquera également plus et fera preuve de transparence dans son discours.
S’exprimer sur ses échecs et parler des étapes qui mènent vers la réussite
L’échec professionnel ne doit pas être une honte pour le chef d’entreprise. Cela doit même devenir une force ! Montrer à ses salariés que la réussite fait suite à des échecs leur permet de prendre conscience de leurs compétences.
Participer à des Fuck up nights par exemple peut être un excellent moyen pour en parler et pour expliquer ensuite en quoi ils ont contribué au succès de l’enseigne. Ce concept qui a vu le jour au Mexique est assez récent. Il s’agit d’une rencontre au cours de laquelle des entrepreneurs de tous horizons viennent parler de leurs échecs et des étapes qu’ils ont franchies pour parvenir à s’imposer dans leur secteur d’activité.
Il ne s’agit pas uniquement d’une démarche consistant à réessayer la même formule plusieurs fois jusqu’à ce qu’elle aboutisse. Il s’agit beaucoup plus d’analyser les failles, de les combler grâce à une démarche plus innovante.
Le Lean Startup a plusieurs fois montré son efficacité. Cette approche convient principalement aux entreprises qui démarrent leur activité. Conçue par Eric Ries en 2008, elle permet de déterminer dans de brefs délais si un service ou un produit est adapté aux besoins des consommateurs. L’étude de marché s’effectue à des coûts moindres sans risques majeurs.
La Lean Startup consiste à apprendre, en persévérant dans la mise en œuvre du projet, en réajustant au fur et à mesure ce qui doit l’être, quitte à le reprendre en totalité s’il s’avère qu’il ne produit pas les résultats escomptés. Si les résultats sont concluants, l’idée devra être transformée en prototype pour qu’elle puisse être mesurée auprès du public. Cette étape vise à la faire tester et obtenir le feedback des consommateurs. Ces différentes étapes sont en adéquation avec celles que traversent les entreprises ayant essuyé des échecs avant de parvenir à surmonter tous les obstacles.
Pour conclure, quelles que soient les raisons de l’échec, elles ne doivent pas être un frein à l’entrepreneuriat. Elles doivent être au contraire un levier pour le succès, à condition de rester informé, de suivre des formations et d’accepter les changements si nécessaires.
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